07/01/2011

Résiste, prouve que tu ... ou petit précis pratique de résistance à la tentation de craquer …


Petite voix diabolique, fourbe et perfide : « Qu’est-ce qu’il fait ? Avec qui est-il ? Si ça se trouve avec une fille ? Est-ce qu’il va bien ? Pourquoi n’appelle-t-il pas ? Pourquoi n’écrit-il pas ? Il s’en fout de moi, en fait, c’est ça… il s’en fout ? Je vais lui écrire, non, en fait, non, mais en même temps… Je veux savoir ! Je VEUX savoir ! JE VEUX SAVOIR » Petite voix d’ange, calme, sereine, désespérément posée : « Ca va te servir à quoi ? Tu connais l’adage. Fuis-le, il va revenir… ou pas d’ailleurs. C’est peut-être aussi un nouveau départ pour toi. Tu crois vraiment que ça te fera du bien de replonger ? PENSE A TOI. Occupe-toi l’esprit, occupe tes mains. Mais cesse d’attendre. »
Voilà à peu de choses près le dilemme qui hante les cerveaux des femmes qui viennent de se faire plaquer (et parfois des hommes, si si, tttt, on arrête de faire le fanfaron et on étale tout sur la table…).
C’est pourquoi il semble nécessaire à votre écriveuse de vous donner quelques clefs, qu’elle ne suit évidemment pas tout le temps, pour vous en sortir.
Entrons donc dans le Petit précis pratique des techniques pour résister à la tentation d’envoyer un SMS à son ex de fraîche date…

Idée n°1 : ne pas résister à la tentation et écrire, TOUT, vider son sac… HAAAAA que ça fait du bien ! Vous êtes pire que l’équipe des All-black face à Chabal, ou pire que l’équipe de France de footieuboll (eux n’ont pas réussi ! Niarc). Vous devez tout donner. Aucune pitié pour l’adversaire, vous lâchez tout. C’est  la bombe H, le déluge. Vous écrasez les touches de votre téléphone, prise dans un maelström implacable. Vous dites votre peine, votre déception, vos envies. Même si vous passez pour une folle furieuse, c’est pas GRAVE. La catharsis est en route. Les conséquences, on s’en fout. L’important c’est de se sentir vidée.

Idée n°2 : vous surfez sur le net pour occuper le temps. Vous écrémez tout Youtube, tout Face de Bouc, jusqu’à ne plus avoir d’idées. Puis vous allez vous coucher. Boarf.

Idée n°3 : vous prenez un bon bouquin, facile à lire, avec du suspens, de l’action, pas trop de sentiments. Et vous enchainez ce type de lectures. Ou alors vous lisez le bouquin qui peut révolutionner votre vie. Votre écriveuse vous fera un jour une liste détaillée de ces médoc qui soignent l’âme de façon naturelle.

Idée n°4 : investissez dans toutes les trilogies, quadrilogies, séries interminables. Il faut surtout qu’elles ne vous rappellent pas votre situation, alors on évite les trucs du genre L’amour en héritage

Idée n°5 : la musique à fond (en évitant les Nick Cave ou autre musique à dépression, même si vous les adorez), en tenue confortable, vous dansez dans votre appart jusqu’à épuisement, quitte à hurler et à réveiller les voisins. Qu’ils viennent se plaindre et vous leur enverrez un sourire apaisé à la face qui les déstabilisera fissa.

Idée n°6 : si par cas vous êtes douée de vos dix doigts, créez. La création libèrera votre cerveau et votre concentration se verra décuplée pour une tâche tout à fait noble et la satisfaction d’un travail accompli. Bon votre poterie ne ressemble à rien. Ben vous ferez mieux la prochaine fois.

Idée n°7 : Vous appelez vos copains ou vos copines. Certes cette solution de thérapie par la parole a du bon. Mais ayez une pensée charitable pour vos interlocuteurs qui subissent globalement la même rengaine depuis une semaine. Alors envisagez de faire un planning en prévoyant de répartir les plaintes entre les diverses oreilles prêtes à subir votre blah blah. Malheureusement pour vos potes, votre psy n’est pas disponible à 10h du soir… Franchement, c’est pas malheureux tout ça !

Idée n°8 : un jogging, des tennis, et hop hop hop, au trop, au galop même s’il le faut. Défoulez-vous… Un coussin peut aussi bien faire office de punching-ball. Pourquoi ne pas y accrocher le portrait de votre ex ? C’est une idée à développer. Vous pouvez moduler en plusieurs versions : cible pour fléchettes, pour tir au fusil, ou pour poupée vaudou.

Idée n°9 : écrire. La tenue d’un journal intime est une source d’évasion sans commune mesure. On commence façon Bridget Jones : Jour 1 : clopes, trop – kilos, moins deux - paquets de mouchoirs, faut aller en racheter, etc. Mais petit à petit, ce petit carnet, que vous aurez choisi tout beau et tout attractif avec un joli stylo, deviendra votre bouée de secours et une aide précieuse à votre introspection. Et ben oui, désolée, mais il est bon d’accepter de se pencher sur soi et de découvrir le pourquoi du comment.

Idée n° 10 : sortez, allez prendre l’air, visitez un monument, allez voir une expo. On peut faire ces activités seule. Qui sait, vous croiserez peut-être une belle âme ? Dans tous les cas, cela vous changera les idées.

Idée n°11 : soyez confiante. La vie ne vous veut pas de mal. Vous n’êtes pas frappée par une malédiction. Prenez le temps de vous faire du bien et d’aller vers les autres. Et vos idées fixes s’envoleront comme elles sont apparues. Dans un bruissement d’ailes.

6 commentaires:

  1. Quand je te lis, je t'imagine le dire et j'adore.....
    Laure

    RépondreSupprimer
  2. Roooh ... merci Laure.
    C'est adorable !
    Oui bientôt peut-être un one-woman-show. Qui sait ? En attendant, n'hésite pas à le diffuser et à le proposer à tes ami(e)s.
    Bisous.

    RépondreSupprimer
  3. Y a de quoi s'occuper pour des semaines avec ce programme très intéressant et approprié! J'ajouterais que certaines de ces idées (création, danse...) peuvent se faire à l'extérieur pour faire doublé gagnant: j'expulse le mal ET je rencontre qqn. Who knows?
    Bises
    Mélanie

    RépondreSupprimer
  4. Sinon, pour m'occuper le cerveau, j'aime bien regarder mes timbres. Et parfois aussi, je range mes chaussettes par couleur. Peut-être qu'avec les torchons, on peut aussi le faire?

    RépondreSupprimer
  5. une impression de désespoir glacé
    dissimulé derrière des mots papillons
    l'on se débat dans les abîmes profonds
    Avec un crayon pour bouée
    Seul le temps, thaumaturge éprouvé,
    anéantira ton tourment
    transformant cet angoissant néant (j'ai pensé à gland aussi, mais ça le faisait moins)
    en clairière ensoleillée
    et enfin apaisée, tu pourras t'envoler

    -- les potes de freud aussi ça peut aider -hum
    ou les potes tout court aussi--
    ou alors la mormonisation : au moins, y'a plus de portable

    !!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  6. Wouaw ! Mais qui es-tu ?? Mais oui tu as raison...Même si je pense que l'on peut ou doit parfois aussi courir plus vite que le temps et le contraindre à accélérer son processus. Une question de volonté acharnée de respirer à l'air libre.

    RépondreSupprimer