« Bonjour
Monsieur Spiderman, je m’appelle Titane, je n’ai plus cinq ans et demi et j’aimerais
savoir comment on fait pour tisser une belle toile
d’araignée. Merci ».
Spiderman : Bonjour Titane.
Alors sache que je suis très content que tu me poses cette question parce que
tisser un grand réseau de fils est un travail qui demande de la méthode, de
l’entrainement et de la persévérance.
Pour commencer, il faut sortir de
chez toi. Etre un peu ambitieux sur la dimension de ta toile. En restant dans
ta chambre, tu t’apercevras bien vite qu’elle ne prendra pas la dimension
nécessaire. De plus, elle manquera d’air et de quelques intempéries qui ne
feront que la renforcer. Alors, premier conseil : sors.
Ensuite, tu commenceras par un
quartier que tu connais assez bien, dans lequel tu sais que tes fils seront
assez solides. Moi j’aimais bien, au début, tisser des toiles près des maisons
de mes amis. Je me sentais rassuré.
Et puis au fur et à mesure, tu
prendras confiance et tu t’apercevras très vite que des éléments extérieurs
t’aideront à consolider et à améliorer l’étendue et la qualité de ta toile. N’hésite
pas à les utiliser, même si tu ne connais pas bien leur origine. Le hasard fait
souvent bien les choses. Peut-être même que tu deviendras un peu plus culottée,
si je puis me permettre l’expression ! Tu n’imagines pas ce que ça a été
pour moi de créer un immense réseau de fils depuis le sommet de l’Empire State
Building ! Il m’en a fallu du courage pour aller au-devant de cette
aventure. J’ai pris des risques – cela faisait seulement quelques semaines que
j’avais commencé à tisser ! – mais j’ai été récompensé.
Ensuite, il te faudra apprendre à
consolider ta toile. Tu dois toujours garder à l’esprit que l’entretien reste
le maître-mot de la longévité. N’abandonne pas ton ouvrage en cours de route.
Tu serais déçue. Au contraire, renforce-le, prolonge-le. Et même si on te dit
souvent le contraire, peut-être que tu te mettras à partager d’autres toiles,
que l’on acceptera que tu passes par d’autres réseaux de fils qui ne sont pas
les tiens. Tu auras ainsi l’occasion d’observer le travail des autres et de t’approprier
de nouvelles techniques, de nouvelles matières.
C’est à ce moment-là que ton travail
de tisseuse sera reconnu. Et tu pourras enfin cueillir les fruits de ton
travail. Alors, hop, hop, hop, trêve de bavardages, on se met au boulot !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire